Ce qu’il faut savoir
À douze mois de la présidentielle 2026, le Mouvement des jeunes présidentiels positionne la sécurité publique comme fil conducteur de sa campagne d’appui à Denis Sassou Nguesso. Le parti insiste sur la neutralité du sujet, perçu comme socle d’une participation électorale apaisée.
Sécurité, enjeu clé du scrutin 2026
Vendredi 7 novembre 2025, Donald Mobobola rappelait devant la presse que la traque des « Bébés noirs » et des « Kulunas » a fait reculer de façon mesurable les agressions urbaines à Brazzaville et Pointe-Noire, selon les statistiques communiquées par la Direction générale de la sécurité présidentielle.
Le mouvement y voit la démonstration que des moyens ciblés, alliés à l’adhésion communautaire, permettent de sécuriser durablement les quartiers populaires. Un message qui, selon Mobobola, prépare le terrain à un vote de confiance en faveur de la continuité institutionnelle.
La position du MJP face aux « Bébés noirs »
Face aux critiques de certains opposants, le MJP appelle à dépasser les clivages. « La sécurité des Congolais ne doit pas diviser », martèle son président, qui encourage les partis rivaux à joindre leurs observateurs aux patrouilles citoyennes afin de contrôler le respect scrupuleux des droits fondamentaux.
Tout en saluant la fermeté de la DGSP, Mobobola exige l’identification rigoureuse des suspects pour éviter toute confusion entre délinquants et simples riverains. Cette nuance, selon lui, protégera le processus électoral contre d’éventuelles polémiques instrumentalisées sur les réseaux sociaux en période de campagne.
Entre jeunesse et diplomatie
Le MJP entend capitaliser sur son image de relais de la jeunesse. La prochaine visite d’une délégation officielle russe, annoncée pour le premier trimestre 2026, doit déboucher sur des programmes de formation en cybersécurité et entreprenariat numérique, secteurs prisés par des primo-votants en quête d’opportunités.
En coulisses, le parti rappelle son soutien « sans réserve » à Denis Sassou Nguesso, convaincu que stabilité et ouverture internationale restent indissociables. Les initiatives de la SNPC en matière d’infrastructures scolaires sont citées comme preuves tangibles d’une politique orientée vers les jeunes talents de l’intérieur comme de la diaspora.
À retenir
Le MJP lie explicitement vote sécurisé et avenir radieux : moins d’agressions signifie plus de fréquentation des meetings, davantage de confiance dans les urnes et, in fine, un climat propice à l’investissement. Le parti y voit la pierre angulaire d’un récit de mobilisation autour de 2026.
Que faire concrètement ?
Dans les semaines à venir, le mouvement compte déployer des cellules d’écoute dans chaque arrondissement. Le dispositif recueillera plaintes, propositions et signalements afin d’alimenter un tableau de bord partagé avec la police. Objectif déclaré : transformer le citoyen en acteur vigilant de la réussite électorale.
FAQ
Q : La lutte contre les « Bébés noirs » peut-elle dériver vers des abus ? R : Le MJP reconnaît ce risque mais affirme que la présence d’observateurs indépendants, y compris issus de l’opposition, constitue un garde-fou suffisant pour préserver la transparence des opérations.
Q : Les mesures sécuritaires retardent-elles la campagne ? R : Au contraire, réplique Mobobola : l’espace public plus sûr permet d’organiser tôt des forums citoyens, notamment dans les quartiers longtemps délaissés, ce qui renforce l’égalité d’accès à l’information électorale.
Q : Comment la diaspora est-elle associée ? R : Le MJP prépare une plateforme numérique permettant aux Congolais de l’étranger de rapporter incidents ou bonnes pratiques observés dans leurs circonscriptions consulaires et de suivre en temps réel les décisions du Centre national d’appui au processus électoral.
Analyse d’expert
Pour l’analyste politique Rodrigue Okouélé, la rhétorique sécuritaire du MJP s’inscrit dans une tradition congolaise où stabilité et développement sont perçus comme jumeaux. Il rappelle qu’en 2016, la baisse des atteintes aux biens avait coïncidé avec une hausse notable de participation.
Selon lui, la nouveauté vient aujourd’hui de l’appropriation des outils numériques : cartographies des incidents, alertes SMS et tableaux de bord en data. Ces briques technologiques, logées au sein de la Commission d’organisation électorale, devraient fluidifier la communication entre forces de l’ordre et structures partisanes.
Perspective historique
Sous les mandats précédents, diverses opérations coup-de-poing avaient ponctué l’actualité, de la sécurisation des marchés en 2002 au plan « Tolérance zéro » de 2013. Le MJP estime que l’opération actuelle se distingue par la priorité accordée à la prévention, notamment via les clubs scolaires de vigilance.
Stop Infox
Circulent en ligne des rumeurs faisant état d’arrestations massives sans procès. Le parquet de Brazzaville dément et publie chaque semaine un communiqué sur les garde-à-vue prolongées, tandis que le MJP relaie ces chiffres pour couper court aux spéculations susceptibles d’affaiblir la confiance électorale.
Vers 2026, cap maintenu
À l’approche de la convocation officielle du corps électoral, Donald Mobobola promet de transformer chaque quartier en « zone de confiance » grâce à des patrouilles mixtes jeunes-police. Il avance que la sérénité retrouvée renforcera l’attractivité économique et la cohésion sociale, deux axes majeurs du programme présidentiel.
Reste aux électeurs à traduire cette dynamique en votes le jour J. Par un registre rassembleur, le MJP trace une passerelle entre lutte contre le banditisme et projet de société. Un pari assumé : faire du scrutin 2026 l’expression d’une paix conquise ensemble.


