Ce qu’il faut savoir sur l’opération de révision
Depuis le 1ᵉʳ septembre 2025, la révision annuelle des listes électorales bat son plein sur l’ensemble du territoire congolais. Elle constitue la première étape incontournable pour garantir à chaque citoyen son droit constitutionnel de vote lors de la présidentielle de mars 2026.
À Nkayi, métropole sucrière de la Bouenza, sept bureaux d’enregistrement répartis dans l’arrondissement 1 Mouana-Nto tournent à plein régime. Les équipes de la Commission administrative de révision des listes électorales, CARLE, y accueillent habitants et nouveaux arrivants six jours sur sept.
La période de mise à jour s’achève le 30 octobre. Ce délai permet à chacun de vérifier son nom, signaler un déménagement ou régulariser une omission. Passée cette échéance, le fichier sera gelé jusqu’au scrutin, conformément au code électoral.
Nkayi, laboratoire de la fiabilité du fichier
Jeudi 16 octobre, le préfet directeur général des affaires électorales, Jean Claude Etoumbakoundou, a voulu mesurer l’avancement des travaux sur le terrain. Aux côtés du préfet de la Bouenza, il a arpenté couloirs, registres et postes informatisés du centre pilote de Mouana-Nto.
« Notre présence traduit la volonté de l’État de suivre au plus près la modernisation du fichier », a indiqué l’hôte, saluant « la mobilisation exemplaire des agents et l’engouement de la population ». Ses propos ont résonné positivement auprès des administrés venus finaliser leurs formalités.
Les chiffres à mi-parcours rassurants
Face aux deux préfets, l’administrateur-maire Marcel Kibouanga, également président de la CARLE locale, a dévoilé les premières statistiques. Sur la seule circonscription, 1 237 nouveaux électeurs se sont inscrits, témoignage d’une dynamique démographique et citoyenne.
Le même relevé fait état de 335 retraits, essentiellement dus à des départs ou à des doublons signalés par les familles. Trois modifications d’état civil et 111 changements d’adresse ont aussi été enregistrés, gage d’un fichier actualisé et cohérent.
Avec un tel rythme, le cap symbolique des 1 500 nouvelles adhésions pourrait être franchi avant la clôture. Les autorités y voient un indicateur de confiance envers le processus électoral national, confirmé par les taux d’affluence observés dans d’autres départements.
La méthode CARLE expliquée
Chaque bureau de Nkayi dispose d’un agent d’état civil, d’un représentant de la commission locale et d’un opérateur informatique chargé de saisir les données en direct. Les pièces requises demeurent simples : acte de naissance, carte d’identité ou passeport en cours de validité.
La présence systématique d’un superviseur permet de traiter sur-le-champ les éventuelles réclamations. Les listes provisoires sont affichées publiquement afin que les électeurs puissent vérifier l’exactitude de leur situation avant validation définitive.
À l’issue de la phase de contrôle, les registres seront transmis à la direction générale des affaires électorales à Brazzaville pour consolidation, puis publiés au Journal officiel, conformément à la procédure transparente voulue par les pouvoirs publics.
Satisfaction préfectorale et climat d’adhésion
À la sortie du centre, Jean Claude Etoumbakoundou a souligné « l’exemplarité de Nkayi », appelant les autres localités à s’en inspirer. Le préfet de la Bouenza a renchéri : « La sérénité qui entoure l’opération montre que nos concitoyens partagent l’ambition d’un scrutin crédible et apaisé ».
Dans les allées, plusieurs électeurs fraîchement inscrits saluaient l’efficacité des agents. Joséphine, 19 ans, confiait sa « fierté de voter pour la première fois », tandis que Pierre, retraité, se disait rassuré par « le professionnalisme des équipes ».
À retenir
Au niveau national, le fichier comptait 2,645 millions d’électeurs lors de la présidentielle de 2021. Les premiers retours laissent penser que ce total sera dépassé grâce aux nouvelles inscriptions, surtout parmi les jeunes majeurs.
La révision en cours s’inscrit dans la stratégie gouvernementale d’amélioration continue du processus électoral. Les chiffres partagés à Nkayi confirment un cap de rigueur qui devrait renforcer la confiance entre institutions et citoyens à l’horizon 2026.
Que faire concrètement ?
Tout résident congolais âgé d’au moins 18 ans avant le 30 octobre doit se rendre au bureau compétent avec ses pièces d’identité pour s’inscrire ou corriger sa situation. Les électeurs déjà enregistrés gagnent à vérifier l’exactitude de leur adresse afin d’éviter toute contestation le jour J.
Les Congolais de l’intérieur comme ceux de la diaspora planifiant un retour pour voter ont intérêt à anticiper. Passé le 30 octobre, aucune modification ne sera plus possible. Les préfectures restent mobilisées pour répondre aux interrogations et orienter les retardataires.
FAQ express
Qui est concerné ? Tout citoyen congolais majeur ou le devenant avant le scrutin, y compris les primo-votants. Où se présenter ? Dans le bureau rattaché à son quartier ou village. Quels documents fournir ? Pièce d’identité valide et, le cas échéant, justificatif de domicile.
Que se passe-t-il après l’inscription ? Les données sont vérifiées, centralisées, puis publiées. Peut-on contester ? Oui, un recours gracieux est possible auprès de la CARLE, suivi, si besoin, d’une saisine du tribunal compétent dans les délais fixés par la loi.
Quand connaîtra-t-on la liste définitive ? Sauf imprévu, elle sera disponible avant la fin de l’année, laissant ainsi plus de deux mois aux candidats et électeurs pour préparer la campagne officielle.


