Auteur/autrice : Congo2026
Une clarification administrative au cœur de la bataille de 2026 Publié le 30 juin dernier, l’arrêté du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, dresse la cartographie officielle de quarante-deux formations politiques habilitées à participer aux consultations nationales. L’absence du Rassemblement pour la Démocratie et le Développement ainsi que du Parti social-démocrate congolais, deux composantes historiques de l’opposition, n’a pas tardé à susciter commentaires et conjectures. À moins de deux ans de la présidentielle, l’acte administratif sonne comme un rappel des règles du jeu : nul ne peut prétendre au scrutin majeur sans satisfaire aux exigences de…
Une recomposition stratégique aux allures de rite de passage En réunissant, le 21 juin 2025, ses cadres à Brazzaville pour installer un Comité exécutif national resserré, l’Union pour la nation (U.n) a officialisé une mue que ses observateurs pressentaient depuis plusieurs mois. Le président du parti, Félix Guy Charles Paul Manckoundia, a privilégié la rationalisation de l’organigramme : l’instance dirigeante passe de quinze à treize membres, signe qu’une petite formation peut gagner en lisibilité en affichant des contours plus effilés. Plusieurs voix internes considéraient que la précédente architecture, calquée sur des partis historiques, alourdissait la prise de décision. Le nouveau…
Un édifice qui veut matérialiser la résilience du pouvoir À première vue, les 291,84 m² du rez-de-chaussée et les 333,10 m² de l’étage ne sont qu’un ensemble de briques, de dalles et de placoplâtre. Mais, pour les cadres du Parti congolais du travail, le siège R+1 de type F3 inauguré à Sibiti le 30 juin porte une charge politique singulière : il marque l’ancrage physique du parti dans une Lékoumou jugée stratégique à l’approche de la présidentielle de 2026. Ériger un bâtiment équipé, doté d’une salle de conférence de 300 places et de huit bureaux à l’étage, c’est signifier à…
Une mobilisation financière présentée comme gage de discipline interne Le vieux précepte selon lequel « celui qui veut aller loin ménage sa monture » trouve, ces jours-ci, une application tangible au siège du Parti congolais du travail. Sur instruction de son secrétaire général, Pierre Moussa, l’ensemble des dirigeants, cadres, militants et sympathisants est convié, le 9 juillet prochain au palais des congrès de Brazzaville, à la cérémonie inaugurale des travaux préparatoires du sixième congrès ordinaire et au lancement d’une cotisation spéciale. Cette levée de fonds, d’envergure nationale, est destinée à garantir l’autonomie budgétaire d’un rendez-vous dont l’importance politique n’échappe à…
Un édifice symbolique au cœur de Sibiti La mise en service, le week-end dernier, du siège fédéral du Parti congolais du travail dans la préfecture de la Lékoumou marque une étape décisive dans la projection territoriale du parti présidentiel. C’est Pierre Moussa, secrétaire général, qui a apposé la touche protocolaire finale à cet édifice financé sur fonds propres par le sénateur Bita Madzou. Dans l’assistance, cadres locaux, notables et invités diplomatiques ont salué « l’émergence d’une maison commune ouvrant la voie à une citoyenneté plus organisée », selon les termes d’un préfet présent. Architecture et fonctionnalités orientées vers la mobilisation…
Un ruban tricolore qui vaut manifeste électoral Lorsque le député Antoine Bien-aimé Obam’Ondon a coupé le ruban du nouveau marché d’Inkouélé le 1ᵉʳ juillet, la dimension cérémonielle dépassait de loin la simple mise en service d’un équipement commercial. Aux yeux des observateurs, l’événement s’apparente à un préambule programmatique pour la campagne présidentielle de 2026 : le pouvoir exhibe une maîtrise du temps court – trois mois de travaux pour quarante-sept étals couverts – et du temps long, celui d’un maillage territorial méticuleux voulu par Brazzaville depuis une décennie. Inkouélé, plus grand village de la sous-préfecture de Gamboma, incarne l’idée que…
Une campagne déjà teintée de chlorophylle Lorsque les premiers meetings officiels s’ouvriront dans quelques mois, les affiches rivaliseront de slogans sur l’emploi ou les infrastructures. Pourtant, c’est l’argument environnemental qui, en coulisse, structure l’architecture programmatique de la majorité sortante. Les conseillers politiques du Palais du Peuple ne s’en cachent pas : la mise en récit de quarante années d’action climatique constitue un socle de confiance rare dans la région et, par conséquent, un levier précieux pour 2026. Un héritage forestier devenu marqueur de crédibilité Le président Denis Sassou Nguesso a instauré la Journée nationale de l’arbre dès 1981, bien avant…
Le Congo-Brazzaville à l’heure d’une diplomatie verte féminisée Depuis la nomination, en 2020, de Françoise Joly comme conseillère spéciale chargée de l’environnement, le Palais du Peuple a placé la diplomatie verte au rang de priorité stratégique. L’architecte du Sommet des trois bassins a fait converger la diplomatie climatique congolaise et les engagements internationaux de figures comme Hindou Oumarou Ibrahim, dont la cartographie participative alimente désormais le futur « Atlas des solutions autochtones pour le Bassin du Congo ». Ce rapprochement, facilité par le ministre des Affaires étrangères Jean-Claude Gakosso, confère au Congo-Brazzaville un rôle pivot dans la gouvernance climatique mondiale,…
Diplomatie logistique et horizon électoral Lorsqu’en marge de l’Astana International Forum, le 29 mai 2025, Brazzaville et la capitale kazakhe ont signé le protocole érigeant le « corridor stratégique Nord-Sud », les spécialistes y ont d’abord vu un coup d’accélérateur donné à l’intégration Sud-Sud. Mais, à un an de la présidentielle congolaise, l’accord prend une dimension supplémentaire : il offre au pouvoir une réalisation tangible à inscrire au registre d’un bilan déjà marqué par la sortie progressive de la crise pétrolière de 2020. « Le chemin de fer et le port ne votent pas, mais ils convainquent », glisse un…
Désinformation genrée : un enjeu démocratique majeur à l’horizon 2026 Avec l’entrée officielle du Congo-Brazzaville dans le cycle pré-électoral, la bataille d’opinion s’est déplacée vers les plates-formes numériques où l’invective personnelle supplante le débat d’idées. Les rumeurs visant des figures féminines de l’exécutif, particulièrement la conseillère aux affaires stratégiques Françoise Joly, s’inscrivent dans une tendance documentée par ONU Femmes de « normalisation du discours misogyne dans la compétition politique ». Loin d’être anecdotique, le phénomène risque d’influer sur la perception internationale de la crédibilité même du scrutin prévu pour juillet 2026. Françoise Joly, cible idéale d’une opposition en quête de…