Ce qu’il faut savoir
La présidentielle de mars 2026 s’annonce comme l’un des rendez-vous majeurs de la vie démocratique congolaise. Dans cette dynamique, l’écrivain et metteur en scène Yvon Wilfriede Lewa-Let Mandah vient de déclarer sa candidature, misant sur son nouveau livre pour ouvrir son ambition présidentielle.
Un livre devenu déclaration politique
Intitulé « L’Appel au devoir patriotique », l’ouvrage, paru en juillet 2025 aux éditions LMI, sert à la fois de manifeste et d’autobiographie. Sur 296 pages, l’auteur raconte un Congo riche mais encore en quête de modernisation, puis déroule les grands axes d’un futur programme gouvernemental.
Les temps forts de la dédicace à Brazzaville
La dédicace officielle, organisée le 19 septembre à l’hôtel Olympic Palace de Brazzaville, a mobilisé universitaires, acteurs culturels et curieux politiques. Le journaliste Hermann Rodrigues Bouitis y a souligné la force du texte, louant « une invitation à gérer l’État pour que chaque Congolais profite enfin des ressources ».
Un parcours pluriel qui intrigue
Avant d’embrasser la politique, Lewa-Let Mandah sillonnait les scènes africaines et européennes comme dramaturge, tout en supervisant la logistique du personnel pétrolier. Traducteur, médiateur de conflits formé à Grenoble, diacre engagé, il cultive un profil transversal que ses partisans présentent comme « l’homme-orchestre » dont le pays aurait besoin.
La Namentitude, clé de voûte programmatique
Le cœur de sa proposition s’appelle « La Namentitude », concept décrit comme l’art du bien-être pour tous et du bien-faire par tous. Dans le chapitre 28, le candidat défend une gouvernance participative articulée autour de la culture, moteur qu’il juge indispensable à tout développement durable.
Positionnement face aux institutions
En saluant l’annonce, plusieurs observateurs rappellent que les institutions, sous l’impulsion du président Denis Sassou Nguesso, ont déjà publié un calendrier électoral garantissant lisibilité et sérénité. Le dépôt officiel des candidatures est attendu pour novembre 2025, après la révision ordonnée des listes qui se déroule actuellement dans les arrondissements.
Vers une compétition pluraliste et apaisée
Une pluralité de profils se dessine donc, sans remettre en cause la stabilité politique légitimement installée depuis 2016. Les autorités assurent que chaque prétendant aura accès au même cadre légal, de la collecte des parrainages à la campagne médiatique encadrée par la Haute Autorité de la communication audiovisuelle.
À retenir
Lewa-Let Mandah insiste sur la transparence. Il propose, dans son livre, la numérisation en temps réel des procès-verbaux de vote afin de faciliter la centralisation des résultats par la Commission nationale électorale indépendante, structure que le gouvernement a renforcée dans sa réforme de 2024 pour rassurer électeurs et partenaires.
À travers l’« hymne patriotique » reproduit au dernier chapitre, le candidat appelle aussi la diaspora à s’enregistrer rapidement. Les services consulaires rappellent que les Congolais de l’étranger disposeront de centres de vote dédiés, mesure issue des consultations citoyennes lancées par le ministère de l’Administration du territoire l’an passé.
Que faire concrètement ?
À retenir, le positionnement d’un écrivain face aux partis traditionnels souligne la vitalité de la scène politique. Son discours trouve un écho particulier chez les jeunes urbains, séduits par la promesse d’une révolution culturelle, sans pour autant se couper du cadre institutionnel voulu par la Constitution révisée en 2015.
Les observateurs rappellent néanmoins que la route vers le scrutin sera longue. Maillage territorial, financement de campagne, réseautage local : autant de défis que l’auteur doit relever. Selon les règles en vigueur, chaque candidat doit recueillir le soutien d’au moins 450 élus locaux avant le dépôt définitif.
FAQ
FAQ – Q : Comment voter en 2026 ? R : Les bureaux ouvriront de 7 h à 18 h, avec présentation obligatoire d’une carte d’électeur biométrique ou d’un passeport valide. Le ministère de l’Intérieur promet un guide visuel simplifié disponible dès janvier sur son portail officiel.
FAQ – Q : Les résultats seront-ils publiés le soir même ? R : La Commission électorale prévoit des annonces progressives par département, puis un total national sous 72 heures. Les nouvelles dispositions logicielles, testées avec des observateurs régionaux, visent à renforcer la confiance et à limiter la circulation de rumeurs.
FAQ – Q : Pourquoi le scrutin est-il fixé en mars ? R : Ce choix découle des ajustements constitutionnels de 2021 qui alignent la présidentielle sur le premier trimestre afin de faciliter la préparation budgétaire. Les autorités soulignent qu’il est plus simple de déployer le matériel avant la saison des pluies.
FAQ – Q : Les candidats indépendants disposent-ils d’un financement public ? R : La loi électorale prévoit un remboursement plafonné à 20 % des dépenses justifiées, versé après le dépôt des comptes de campagne validés par la Cour des comptes. L’État entend ainsi encourager la participation sans alourdir le budget national.
FAQ – Q : Quel rôle pour la société civile ? R : Plus de 3 000 observateurs locaux devraient être accrédités, selon le réseau des ONG partenaires du ministère. Le gouvernement a réitéré son engagement à garantir leur liberté de mouvement, convaincu que leur présence consolide la crédibilité des institutions républicaines.
Quoi qu’il advienne, la candidature de l’écrivain ajoute une touche de créativité à la campagne. Les prochains mois diront si l’élan littéraire peut se transformer en capital électoral. D’ici là, les électeurs sont invités à vérifier leur inscription, geste simple mais essentiel pour que chaque voix compte réellement.


