Ce qu’il faut savoir
À trois ans de la présidentielle, l’Association Le Congo ma passion d’Afrique centrale lance à Makélékélé une campagne de sensibilisation pour l’obtention gratuite de la carte nationale d’identité. L’objectif affiché est d’élargir la base électorale en permettant à chaque citoyen de disposer de ce document incontournable.
Carte nationale d’identité : clé du vote 2026
Sans carte nationale d’identité, impossible d’être inscrit sur la liste électorale. Le ministère de l’Intérieur rappelle que la biométrie introduite depuis 2021 sécurise l’authenticité des pièces et limite les doublons, consolidant ainsi la transparence recherchée par l’ensemble des acteurs politiques.
Pour de nombreux primo-votants, la carte représente bien plus qu’un simple document administratif. Elle est le sésame ouvrant l’accès au bureau de vote mais aussi à des services publics modernisés, de l’enrôlement militaire aux concours de la fonction publique, souligne un cadre du Centre national d’identification.
L’enjeu est d’autant plus grand que la Constitution de 2015 conforte le principe d’un suffrage universel direct, exigeant la vérification rigoureuse de l’identité des électeurs pour garantir un scrutin paisible, fidèle à la vision du chef de l’État.
Makélékélé en première ligne de la mobilisation
À Makélékélé, premier arrondissement de Brazzaville, le lancement officiel s’est tenu à l’école primaire Massamba-Débat. L’établissement s’est transformé en agora citoyenne, où associations de quartier, comités de parents d’élèves et forces de sécurité ont expliqué les étapes de l’enrôlement, pièce d’identité à l’appui.
Gaëtane Princesse Mouangassa, présidente de l’Acmcap, insiste sur la méthode porte-à-porte. Ses équipes sillonnent les rues pavées comme les venelles sablonneuses, munies de mégaphones et de fiches de suivi pour convaincre chaque habitant que l’opération, entièrement financée par l’État, est rapide et gratuite.
Plus de mille cinq cents personnes ont déjà répondu à l’appel, selon l’association, qui prévoit d’étendre la campagne aux autres quartiers de la circonscription d’ici la fin de l’année, afin de consolider le taux de participation attendu en 2026.
Rôle des autorités et appui du gouvernement
Le commissariat de Diata, choisi comme centre d’enrôlement, a aménagé un guichet spécial pour fluidifier l’accueil. Les officiers d’état civil, formés aux nouveaux logiciels d’empreintes digitales, travaillent en binôme avec des agents de la Direction générale des affaires électorales pour fiabiliser les données collectées.
Dans un communiqué, le ministère de l’Administration du territoire rappelle que la gratuité de la carte est garantie par un décret présidentiel datant de 2022, témoignage de l’engagement de Denis Sassou Nguesso à supprimer les barrières financières à l’exercice du droit de vote.
Les observateurs internationaux saluent aussi la mise à disposition anticipée de terminaux mobiles, annoncée pour 2025, qui permettra aux Congolais vivant dans des zones reculées de se faire identifier sans parcourir de longues distances, un gage supplémentaire d’inclusivité du processus électoral.
À retenir
Sans carte nationale d’identité, il sera impossible de s’inscrire sur la liste électorale de 2026. L’opération est gratuite, rapide et encadrée par des services publics modernisés, garants d’une présidentielle apaisée et largement participative.
Que faire concrètement ?
D’abord, réunir son acte de naissance ou un duplicata certifié, ainsi qu’une photo format identité récente. Ensuite, se rendre au commissariat de Diata ou dans un poste mobile lors des tournées annoncées par radio locale. L’agent procède aussitôt à la capture biométrique.
Le récépissé temporaire est délivré sur-le-champ. La carte définitive, plastifiée et dotée d’un code QR, est disponible sous vingt et un jours ouvrables. Les citoyens peuvent vérifier son arrivée via un numéro court gratuit, option récemment intégrée au portail numérique national.
FAQ sur la carte d’identité avant 2026
Faut-il payer des frais cachés ? Non, répond la Direction générale de la documentation et de l’immigration, toute contribution financière est illégale. Les habitants sont invités à signaler immédiatement toute tentative de monnayage aux numéros verts publiés chaque semaine par le ministère.
Les mineurs peuvent-ils déjà s’enrôler ? Oui, dès quinze ans, précise la loi, afin de faciliter la transition vers la majorité électorale. Ainsi, les futurs électeurs disposeront de leur pièce dès leur dix-huitième anniversaire, sans surcharge pour les guichets.
La carte ancienne version reste-t-elle valide ? Oui jusqu’à fin 2025, mais le Conseil supérieur de la magistrature recommande d’anticiper. Les nouvelles cartes, infalsifiables, accélèrent les vérifications le jour du scrutin et réduisent le contentieux post-électoral, souligne le procureur délégué près la Cour d’appel.
Que faire en cas de perte ? Une déclaration au commissariat suffit pour obtenir un duplicata. La procédure est gratuite une fois par an. Au-delà, un timbre fiscal symbolique est exigé, mesure destinée à responsabiliser les détenteurs sans pénaliser les ménages modestes.
Vers une présidentielle inclusive
À mesure que les cartes sont distribuées, c’est le visage d’une élection plus inclusive qui se dessine. En soutenant ces opérations, les autorités entendent conjuguer paix sociale et vitalité démocratique, objectif au cœur du mandat actuel et de la vision 2026.
Les prochains rapports du Comité national d’observation électorale, attendus début 2024, préciseront l’impact chiffré de la campagne. D’ores et déjà, plusieurs districts ruraux sollicitent la reproduction du modèle Makélékélé.


