Ce qu’il faut savoir
Le Parti Congolais du Travail vient de tourner une page importante dans le tout nouveau département de la Nkeni-Alima. Le 18 septembre 2025, Gamboma a accueilli l’assemblée générale qui a choisi ses responsables pour guider la base jusqu’à la présidentielle 2026, décisive campagne à venir.
Au terme du scrutin interne, Yves Fortuné Moundélé-Ngollo Éhourossia a été plébiscité à la présidence de la nouvelle fédération, sous le regard du secrétaire général Pierre Moussa. Cette investiture ancre le parti dans la région et renforce sa stratégie de maillage national en vue électorale.
Dynamique interne du PCT
Devant les délégués, Pierre Moussa a rappelé que la session de Gamboma s’inscrit dans la préparation simultanée du sixième congrès ordinaire et de la bataille présidentielle. L’idée maîtresse est simple : revitaliser les structures locales pour offrir au candidat du parti un socle solide durable.
Le message a résonné d’autant plus fort que la Nkeni-Alima, officiellement créée en 2023, sert de laboratoire organisationnel. Réussir ici, souligne la direction, prouvera la capacité du PCT à gagner des territoires neufs sans rompre avec ses valeurs historiques.
Moussa a ainsi insisté sur l’unité, la discipline et la solidarité, principes fondateurs du parti depuis 1969. Les congressistes ont répondu par des applaudissements nourris, conscients que le moindre désaccord public pourrait être instrumentalisé par l’opposition à la veille du grand rendez-vous national électoral.
Calendrier vers 2026
L’agenda annoncé par le secrétariat général se veut précis. Le sixième congrès est programmé pour le premier trimestre 2026, juste avant l’ouverture légale de la campagne présidentielle. Cette articulation doit permettre d’actualiser les mots d’ordre et de désigner, le cas échéant, le porte-étendard.
Au-delà du congrès, la date pivot du 15 octobre 2025 retient l’attention : les militants doivent acquitter leur cotisation spéciale avant cette échéance. Les montants collectés financeront la logistique de campagne, la formation des délégués et la communication numérique ciblée vers les jeunes.
Ressources et discipline militante
Le trésorier national rappelle que chaque fédération recevra en retour un appui matériel proportionnel à son effort. Cette logique d’« autofinancement responsabilisant » rejoint la vision du président Denis Sassou Nguesso, attaché à la notion de rigueur budgétaire et de mobilisation endogène des ressources.
Sur le terrain, les coordinateurs ont déjà reçu des fiches de suivi pour évaluer la participation aux diverses étapes : réunions de cellule, inscriptions électorales, porte-à-porte. Ces indicateurs, consolidés à Brazzaville, permettront d’ajuster l’appui logistique là où la courbe d’engagement fléchit le moment venu.
Le commissaire politique
La nomination de Pierre Mabiala comme commissaire politique parachève le dispositif. Juriste chevronné et ministre d’État, il aura pour tâche de veiller à la conformité des actions locales avec les orientations nationales, tout en servant de trait d’union entre la base et la haute direction partisane.
Mabiala a déjà fixé une première feuille de route : sensibiliser les jeunes électeurs issus des nouveaux districts et s’assurer que les opérations de révision des listes se passent sans heurts. « Voter, c’est peser », répète-t-il dans les rencontres communautaires au quotidien sur place.
Le défi d’Yves Fortuné Moundélé-Ngollo
Élu avec une confortable majorité, Yves Fortuné Moundélé-Ngollo Éhourossia connaît la maison : il a dirigé le comité PCT d’Ongogni durant cinq ans. Dans son discours, il a placé la camaraderie au sommet des priorités et promis une fédération « où il fait bon militer » pour tous demain.
Derrière la formule, un chantier titanesque l’attend : convaincre les électeurs ruraux souvent sollicités par les oppositions locales. Il mise sur des tournées cantonales, des permanences mobiles et une présence renforcée sur les réseaux sociaux pour capter les indécis locaux.
À retenir
Les nominations de Gamboma confirment la volonté du PCT de verrouiller chaque échelon. La démarche s’inscrit dans un climat de stabilité institutionnelle salué par plusieurs observateurs internationaux, qui soulignent la capacité du Congo-Brazzaville à organiser, sans rupture, une alternance démocratique si l’électorat le souhaite.
À un an du scrutin, les signaux envoyés depuis la Nkeni-Alima font écho à la feuille de route dressée par le chef de l’État : bâtir un consensus autour de la paix sociale, gage d’un processus électoral serein et d’un développement continu durable.
Que faire concrètement ?
Pour les militants, la priorité immédiate reste l’inscription massive sur les listes électorales. Les commissions administratives siègent déjà dans les chefs-lieux de districts. Présentez-vous avec une pièce d’identité et votre certificat de résidence : cinq minutes suffisent pour sécuriser votre droit de vote pour 2026.
Ensuite, participez aux réunions de cellule où les thèmes du programme présidentiel seront déclinés. Les données recueillies alimenteront le comparateur que notre rédaction mettra en ligne dès janvier. Informés, les citoyens pourront juger pièces en connaissance de cause.
FAQ
Foire aux questions : Qui peut voter ? Tout citoyen congolais majeur inscrit sur la liste. Quand débute la campagne ? Trente jours avant le scrutin. Comment trouver son bureau ? Un SMS gratuit au numéro officiel suffira le moment venu à chaque électeur le désirant.


