Ce qu’il faut savoir
Le Parti pour l’Action de la République vient de désigner, le 25 novembre à Brazzaville, son président-fondateur Anguios Nganguia-Engambé comme porte-étendard pour la présidentielle de 2026, à l’issue d’un congrès qui a réuni mandataires des douze départements et de la diaspora.
Au terme du vote interne, 1 769 délégués sur 1 814 ont opté pour la candidature unique, tandis que quarante-cinq bulletins blancs ont été comptabilisés, confirmant un plébiscite interne rarement observé dans les formations politiques congolaises.
Un vote interne sans suspense
Pour le comité d’organisation, trois prétendants potentiels ont été écartés faute d’avoir rempli les conditions prévues par les statuts du parti concernant l’ancienneté d’adhésion, la contribution financière et la présentation d’un pré-programme chiffré.
« La procédure a été transparente du début à la fin », assure la rapporteure Berna Rudiane Makoumbou, qui se félicite du respect des dispositions internes inspirées par le code électoral national promouvant la démocratie au sein des organisations.
L’élan civique observé lors de ce congrès s’inscrit dans un climat politique globalement apaisé, voulu par les autorités qui multiplient les concertations avec l’ensemble des partis pour garantir une compétition pluraliste et pacifique en 2026.
Une quatrième tentative qui interroge
Avec cette investiture, Anguios Nganguia-Engambé se lance pour la quatrième fois dans la course suprême, après des participations en 2009, 2016 et 2021 où il avait respectivement obtenu 0,8 %, 1,46 % et 1,01 % des suffrages valablement exprimés.
Le candidat assure vouloir « parachever la transition démocratique » en prônant une justice sociale accrue et une transparence budgétaire, tout en reconnaissant, dans un esprit républicain, la stabilité macro-économique entretenue par le gouvernement depuis la relance post-pandémie.
Cadre légal vers 2026
Le cadre légal établi par la Constitution de 2015, renforcé par la révision du code électoral de 2022, balise déjà le chemin vers 2026 ; il prévoit un dépôt des candidatures six semaines avant la campagne et un financement public plafonné.
Les autorités rappellent que la Commission nationale électorale indépendante, modernisée, supervisera l’actualisation des listes en 2025, avec un objectif affiché de 90 % d’inscrits biométriques pour garantir un fichier assaini et réduire les contentieux post-vote.
Mobilisation du PAR : stratégie et financement
Face à ces exigences, le PAR entend lancer dès janvier une caravane citoyenne dans les départements du Pool, de la Likouala et du Niari afin de vulgariser son projet et recruter 10 000 nouveaux sympathisants avant la fin de l’année.
Le staff de campagne mise également sur le numérique ; une application mobile est en cours de test pour diffuser programmes, podcasts et fiches comparatives, dispositif rendu possible grâce à l’amélioration de la connectivité promue par le ministère des Postes et Télécommunications.
Le trésorier annonce un budget prévisionnel de 320 millions de francs CFA, somme qui sera collectée par micro-dons et soirées solidaires afin de rester en conformité avec le plafond légal fixé pour chaque candidature.
À retenir
À retenir, le congrès du PAR confirme la vitalité interne des partis qui s’accordent au calendrier officiel, élément salué par plusieurs observateurs internationaux qui voient dans cette discipline un signe de maturation démocratique du Congo-Brazzaville.
Deuxième point clé : la transparence du processus renforce la confiance envers les institutions qui, sous l’impulsion du président Denis Sassou Nguesso, multiplient les initiatives de dialogue et de formation civique pour élever le taux de participation en 2026.
Que faire concrètement ?
Les électeurs sont invités à vérifier dès à présent leur inscription auprès des antennes locales de la Direction générale des affaires électorales, munis d’une pièce d’identité biométrique ; une opération mobile sera déployée dans les zones rurales à partir de juin 2025.
Les associations de la société civile partenaires du ministère de l’Intérieur proposeront, elles, des ateliers pratiques sur le remplissage du formulaire de parrainage, condition incontournable pour tout citoyen souhaitant soutenir officiellement un candidat à la magistrature suprême.
FAQ
Q : Le PAR peut-il former une coalition ? R : Ses statuts l’y autorisent, mais le directoire précise qu’aucun accord n’est envisagé avant la publication de la liste définitive des candidats par la Cour constitutionnelle.
Q : Le vote électronique sera-t-il introduit ? R : Le ministère de l’Administration du Territoire indique que l’option reste à l’étude, les priorités portant d’abord sur la généralisation de la biométrie et la formation des agents de bureau de vote.
Q : Quelle sera la durée officielle de la campagne ? R : Le décret attendu en 2025 devrait confirmer une période de vingt-et-un jours, suivie d’une journée de silence médiatique avant le scrutin, conformément aux recommandations de l’OIF.
Q : Les Congolais de l’étranger voteront-ils ? R : Le gouvernement confirme sa volonté de reconduire les bureaux ouverts dans huit pays pilotes en 2021, en élargissant possiblement le dispositif aux travailleurs migrants d’Afrique australe.
Q : Comment suivre les résultats en temps réel ? R : Le portail officiel elections.gouv.cg diffusera tableaux consolidés et cartes interactives, initiative saluée par les bailleurs pour sa contribution à la transparence et à la confiance envers les institutions nationales.


