Ce qu’il faut savoir
Le groupe d’anticipation stratégique, piloté par le général Guy Blanchard Okoï, a lancé la planification de la sécurité du scrutin présidentiel de mars 2026. L’enjeu est clair : garantir une campagne apaisée et un vote serein sur l’ensemble du territoire congolais.
Deux jours d’échanges, les 15 et 16 décembre, ont permis aux officiers et experts civils de dresser un premier schéma opérationnel. Il s’agit désormais de passer de la vision stratégique aux actions concrètes capables d’assurer la quiétude des populations.
Force publique et sécurité du scrutin 2026
Le chef d’état-major général a rappelé que la Force publique porte constitutionnellement la mission de sécuriser les élections. Concrètement, elle garantira la protection des bureaux, l’escorte du matériel sensible et le maintien de l’ordre, tout en restant neutre et respectueuse des choix citoyens.
Brazzaville entend capitaliser sur la doctrine « faire beaucoup avec peu ». Malgré un contexte économique tendu, le haut commandement assure que les ressources existantes seront optimisées grâce à une cartographie fine des besoins et un maillage territorial resserré autour des centres de vote.
Leçons du scrutin de 2021
Les planificateurs se sont appuyés sur le retour d’expérience de la présidentielle 2021. Les points forts identifiés, notamment la rapidité de déploiement des forces et la réduction des incidents, seront reconduits. Des axes d’amélioration ciblent la circulation de l’information et la logistique numérique.
Selon le général de brigade François Ossélé, coordonnateur opérationnel, « la sécurité de 2026 s’appuiera sur des procédures déjà éprouvées, enrichies par la technologie ». Réseaux radios cryptés, drones d’observation et cartographie dynamique sont étudiés pour renforcer la vigilance sans alourdir le budget.
Nouvelle carte administrative, nouveau défi
Le redécoupage administratif adopté en 2024 crée des communes et arrondissements supplémentaires. Pour l’armée et la police, il faut recalibrer les zones d’intervention afin qu’aucun bureau ne reste éloigné d’un poste de sécurité. Une simulation informatique teste actuellement différents scenarii de déploiement.
Les services de cartographie du ministère de l’Intérieur collaborent étroitement avec le GAS. Dans chaque département, un officier référent supervise la remontée des données topographiques et démographiques, de manière à ajuster en temps réel les effectifs et le matériel alloués.
Budget serré, efficacité recherchée
Le ministère des Finances a confirmé une enveloppe rationalisée, sans compromettre les priorités. Les états-majors adoptent donc le principe du pré-positionnement du carburant, l’utilisation de véhicules hybrides et la mutualisation des centres de communication pour maîtriser les dépenses.
Sur le terrain, les commandants de zone privilégieront la proximité. Des patrouilles pédestres, moins coûteuses et mieux perçues par la population, seront privilégiées dans les quartiers urbains, tandis que des pick-up légers couvriront les axes ruraux aux horaires critiques.
Focus sur le vote anticipé des forces
Comme en 2021, militaires, policiers et gendarmes voteront par anticipation afin d’être pleinement disponibles le jour J. Un avant-projet détaille la création de centres spécifiques, la sécurisation du transport des urnes et la traçabilité numérique des procès-verbaux.
Le général Ossélé souligne que ce dispositif protège la confidentialité du vote. Les bulletins seront placés sous scellés en présence d’observateurs civils et remis à la commission électorale lors de la centralisation des résultats. Ce protocole a déjà reçu un accord de principe.
À retenir
À retenir : doctrine d’optimisation des moyens, intégration du nouveau découpage territorial, vote anticipé parfaitement encadré, recours accru à la technologie et engagement ferme du haut commandement pour une élection pacifique. Autant de signaux rassurants pour les électeurs et les partenaires internationaux.
Que faire concrètement ?
Chaque citoyen est invité à vérifier son inscription dès l’ouverture de la révision des listes, à localiser son bureau sur la carte interactive du ministère de l’Intérieur et à respecter les consignes sanitaires et sécuritaires qui seront diffusées à la radio et sur les réseaux sociaux.
FAQ des électeurs 2026
Faut-il une nouvelle carte d’électeur ? Non, la révision permettra d’apposer un hologramme 2026 sur la carte existante. Les Congolais de la diaspora voteront-ils ? Oui, dans quatorze ambassades où la sécurité sera assurée par des forces mixtes.
Comment signaler un incident ? Un numéro vert et une application mobile seront actifs quarante-huit heures avant le vote. Les plaintes seront géolocalisées et traitées en temps réel par un centre de réponse fusionnant représentants de la Force publique et magistrats.
Infographie : les chiffres clés
20 000 agents mobilisés, 5 800 bureaux prévus, 3 200 véhicules réquisitionnés, 14 sites diplomatiques sécurisés : ces chiffres, validés par la conférence de planification, illustrent l’ampleur du dispositif. Un poster téléchargeable sera bientôt disponible sur le portail officiel des élections.
Perspectives
La feuille de route fixée par le président Denis Sassou Nguesso se décline pas à pas : sécurité, transparence, participation. En bouclant dès décembre la phase initiale de planification, les autorités montrent leur détermination à offrir aux électeurs de 2026 un cadre de confiance renouvelé.
Regards internationaux
Les partenaires bilatéraux, tels que l’Union africaine et la CEEAC, saluent déjà l’initiative. Des missions d’observation pré-déploiement sont annoncées pour le premier trimestre 2026 afin de coordonner leurs paramètres de monitoring avec ceux du concept sécuritaire validé par Brazzaville.


