La stabilité politique prônée par Thierry Moungalla
Alors que la République du Congo est sur le point d’aborder la question délicate de l’élection présidentielle en 2026, Thierry Moungalla, ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, a exprimé un soutien explicite à un éventuel renouvellement du mandat de l’actuel président, Denis Sassou-Nguesso. Dans une interview accordée à RFI, Moungalla plaide pour la continuité, mettant en avant la stabilité politique acquise sous son régime. L’argument est que le Congo ne saurait se risquer à une transition prématurée qui pourrait le mettre dans une situation de vulnérabilité, étant donné le climat d’incertitude géopolitique dans la région.
Un contexte régional complexe
Les tensions dans la région des Grands Lacs et les initiatives de paix récentes, comme l’accord prévu entre la RDC et le Rwanda, sont des facteurs que Moungalla considère comme cruciaux dans la philosophie de stabilité avancée par le gouvernement congolais. Avec l’appui des États-Unis et du Qatar pour la médiation, le ministre se réjouit de l’éventualité de parvenir à une paix durable. Le Congo, en tant que voisin proche, surveille attentivement cette dynamique, soulignant le rôle stabilisateur de Sassou-Nguesso dans une région en proie à des conflits récurrents.
Les enjeux de la transition générationnelle
Si l’idée de renouvellement politique fait surface, Thierry Moungalla écarte la possibilité que la transition générationnelle intervienne dès les prochaines élections. Il avance que le président Sassou-Nguesso a un rôle essentiel à jouer en matière de transition en assurant une passation progressive des responsabilités aux jeunes générations, tout en consolidant les acquis de son administration. Malgré sa longue domination sur la scène politique congolaise, le président incarne, selon Moungalla, un garant de la transition en douceur vers une génération politique renouvelée.
Les prisons politiques et la perspective de grâce présidentielle
La question des opposants politiques emprisonnés, notamment Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, demeure un point de contention. Condamnés à de longues peines de prison, ils sont souvent considérés comme des prisonniers politiques par leurs partisans. Interrogé sur l’idée d’une possible grâce présidentielle avant les prochaines élections, Thierry Moungalla reste prudent, soulignant que de telles initiatives doivent être déclenchées par les condamnés eux-mêmes conformément à la législation. La décision finale, rappelle-t-il, incombe exclusivement au Président Sassou-Nguesso.