Ce qu’il faut savoir
Réunis au Palais des Congrès, 1 501 militants des neuf arrondissements, de Kintélé et de l’île Mbamou ont désigné leurs 300 porte-voix pour le rendez-vous national du PCT prévu du 27 au 30 décembre à Ouenzé.
Les fédéraux ont surtout lancé un appel à Denis Sassou Nguesso pour qu’il brigue un nouveau mandat en mars 2026, arguant de son expérience et de sa popularité auprès des Congolais.
La Fédération PCT-Brazzaville en ordre de marche
Le congrès fédéral a validé les rapports politiques, sociaux et financiers qui guideront la ligne de la délégation de Brazzaville au congrès national, confirmant une méthode qualifiée de « dynamique » par les organisateurs.
« Brazzaville donne le tempo », a résumé le délégué national Gilbert Ondongo, visiblement satisfait de la cohésion affichée dans la capitale, laboratoire électoral clé avant chaque présidentielle.
Les congressistes ont salué l’implication de la base dans la préparation logistique, des badges numériques aux stands de sensibilisation, signe que la culture d’organisation chère au parti reste vivace.
Un appel clair à Denis Sassou Nguesso
Depuis la tribune, plusieurs responsables ont martelé que l’actuel chef de l’État demeure, selon eux, la « seule garantie » de stabilité et de continuité des projets engagés dans le pays.
Les recommandations finales demandent au congrès national de reconduire Denis Sassou Nguesso à la présidence du parti et de l’investir officiellement candidat pour 2026, afin de « poursuivre l’œuvre de paix, de développement et d’ouverture diplomatique ».
Les militants rappellent les mobilisations observées lors des dernières tournées présidentielles dans la Sangha, le Niari ou la Cuvette, qu’ils présentent comme un baromètre fiable de l’adhésion populaire.
Des réformes internes surveillées de près
Au-delà de la question de la candidature, les trente-six commissions thématiques ont proposé une modernisation des statuts, un nouveau règlement intérieur et une charte actualisée pour s’aligner sur le prochain code électoral.
Brazzaville veut également renforcer la communication digitale du parti, avec des cellules vidéos dans chaque arrondissement, afin d’atteindre les primo-votants très connectés.
Le financement interne est revu : une contribution volontaire par mobile-money complétera les cotisations classiques, démarche saluée par les inspecteurs aux comptes comme un gage de transparence.
Le poids de Brazzaville dans la carte électorale
Avec près d’un quart de l’électorat national, la capitale reste la circonscription stratégique par excellence ; gagner Brazzaville revient souvent à assurer une avance déterminante dans la compilation finale des suffrages présidentiels. Cette réalité explique l’attention particulière portée par le PCT à la discipline de ses sections urbaines.
En 2021, Denis Sassou Nguesso avait recueilli plus de 60 % des voix dans l’agglomération, selon la Cour constitutionnelle, malgré la concurrence de plusieurs figures d’opposition ; le parti veut consolider ce socle en misant sur les quartiers périphériques en pleine croissance démographique.
Les observateurs notent aussi que la jeunesse urbaine, souvent mobilisée par les réseaux sociaux, pourrait jouer un rôle d’arbitre ; c’est pourquoi les comités d’arrondissement multiplient les formations sur la citoyenneté numérique et la lutte contre la désinformation.
Regards d’experts
Pour le politologue Théophane Obami, interrogé par nos soins, le message de Brazzaville « s’inscrit dans la tradition des partis de masse qui testent leur cohésion avant les grands rendez-vous : l’enjeu est d’éviter les candidatures dissidentes ».
La juriste Angélique Ngalula estime de son côté que la révision des statuts, si elle est entérinée fin décembre, facilitera l’adaptation du PCT aux nouvelles exigences de financement politique prévues par la loi de 2022.
L’économiste Samory Tchicaya souligne enfin que « la promesse d’un mécanisme mobile-money est en phase avec la digitalisation de l’économie congolaise ; elle pourrait servir de modèle à d’autres formations ».
À retenir
Trois messages dominent : unité de la base, appel à la candidature de Denis Sassou Nguesso et mise à jour des textes pour sécuriser la prochaine bataille électorale.
Pour Gilbert Ondongo, le ton est donné ; le succès du congrès national reposerait sur cette préparation brazzavilloise qualifiée de « pilote » par les instances.
Que faire concrètement ?
Les électeurs intéressés peuvent dès maintenant vérifier leur inscription sur les listes communales ; les mairies annoncent des guichets spéciaux ouverts chaque samedi.
Les militants PCT, eux, sont invités à télécharger l’application interne afin de recevoir en temps réel les fiches-programme, les lieux de meetings et les modalités de parrainage citoyen.
FAQ express sur la présidentielle 2026
Quand la campagne officielle commence-t-elle ? Le calendrier provisoire fixe l’ouverture à la mi-février 2026, sous réserve de confirmation par la Commission électorale nationale indépendante.
Quel est le mode de scrutin ? Un tour unique majoritaire absolu, avec proclamation des résultats provisoires par la Cour constitutionnelle dans les cinq jours.
Les Congolais de la diaspora voteront-ils ? Le ministère de l’Intérieur évoque une expérimentation dans certaines ambassades, décision attendue début 2025.
Calendrier vers décembre et au-delà
Le comité d’organisation annonce déjà la mise en place d’un centre de presse mobile qui suivra le congrès puis la tournée d’investiture du candidat dans les douze départements.
Dès janvier 2025, un séminaire formera les superviseurs de bureaux de vote, en coordination avec le ministère de l’Administration du territoire, afin d’harmoniser les procédures de remontée des procès-verbaux.


