Ce qu’il faut savoir
Depuis le 3 décembre, les listes provisoires issues de la révision du 30 octobre 2025 sont affichées dans toutes les circonscriptions. Le directeur général des Affaires électorales, Jean-Claude Etoumbakoundou, exhorte chaque citoyen à vérifier ses données avant la clôture du 16 décembre.
Période de réclamation : mode d’emploi
Conformément au décret n°2001-530 modifié, les sous-préfets et administrateurs-maires publient simultanément les listes et reçoivent les réclamations durant quatorze jours. Les commissions administratives corrigent ensuite les erreurs avant de transmettre les fichiers à la Commission nationale électorale indépendante pour contrôle et validation ministérielle.
Enjeux pour la présidentielle 2026
La présidentielle prévue au premier semestre 2026 reposera sur un fichier électoral crédible. Une simple faute d’orthographe peut priver un citoyen de son droit de vote, modifier la cartographie des bureaux et, à terme, influer sur la participation nationale. Un contrôle précoce renforce donc la transparence.
Dispositif gouvernemental et garanties
Les autorités multiplient les mesures pour sécuriser l’exercice. Malles scellées, traçabilité numérique et contrôle croisé de la CNEI visent à protéger l’intégrité des données. « La République du Congo n’a rien à gagner dans la polémique », rappelle le communiqué officiel, soulignant la volonté de préserver un climat électoral apaisé.
Mobilisation citoyenne à mi-parcours
Selon des chiffres provisoires du ministère chargé des élections, près de 42 % des électeurs ont déjà consulté les listes dans les chefs-lieux de département. Brazzaville et Pointe-Noire affichent la plus forte affluence, stimulée par des spots radio et des relais associatifs ciblant les primo-votants.
Focus sur les primo-votants
Les jeunes nés en 2008 voteront pour la première fois lors de ce scrutin présidentiel. La Direction de la jeunesse organise des séances d’explication sur la procédure de réclamation, insistant sur les pièces justificatives requises et la nécessité de respecter les délais.
Diaspora : les consulats en première ligne
Les Congolais de l’étranger disposent du même calendrier. Les consulats affichent les listes et hébergent des guichets d’assistance. L’enjeu est de taille : en 2021, le vote extérieur avait représenté 2,4 % des suffrages exprimés, une marge qui peut compter dans une compétition serrée.
Infographie : calendrier clé avant 2026
Une infographie diffusée sur les réseaux officiels détaille les étapes, de la réclamation de décembre 2025 à la publication des listes définitives en février 2026, puis à l’ouverture du dépôt des candidatures. Ces repères permettent aux partis et à la société civile d’ajuster leurs plans de campagne.
Voix d’expert
Pour le constitutionnaliste Rodrigue Mabiala, « la qualité du fichier détermine la légitimité du résultat. L’effort d’affichage simultané et la saisine gratuite des commissions représentent un progrès tangible depuis le cycle 2021 ». Il préconise toutefois un suivi citoyen assidu jusqu’à la validation finale.
Technologie et sécurité des données
La DGAE finalise un module de saisie biométrique complémentaire. Chaque correction demandée en circonscription est horodatée et transférée via un réseau sécurisé vers le serveur central. Ce processus, testé en interne, devrait réduire les doublons et consolider la base électorale avant son gel.
À retenir
La fenêtre de réclamation s’achève le 16 décembre, sans prolongation envisagée. Seule la présence physique ou la procuration légalisée permet de corriger une inscription. Toute omission constatée après la validation ne pourra être rectifiée qu’après l’élection, écartant l’électeur du scrutin 2026.
Que faire concrètement ?
Se munir d’une pièce d’identité et se rendre au centre d’affichage le plus proche de son domicile. Vérifier l’orthographe, la date de naissance et le numéro de bureau de vote. Signaler immédiatement toute erreur auprès de la commission administrative, qui délivre un récépissé de prise en compte.
FAQ des électeurs
Que se passe-t-il après une réclamation ? Les corrections sont traitées dans les vingt-quatre heures, puis transmises à la CNEI. Peut-on vérifier en ligne ? Un portail expérimental est prévu pour janvier 2026. Les affectations de bureau changeront-elles ? Non, sauf fusion ou déplacement validé par arrêté préfectoral.
Impact sur la campagne
Les états-majors ajustent déjà leur maillage territorial à partir des chiffres provisoires. Une base d’électeurs mieux géoréférencée permet d’optimiser la logistique des meetings et des tournées explicatives, réduisant les coûts et les tensions entre partisans dans les quartiers sensibles.
Volet financement public
La loi sur le financement des partis conditionne le remboursement partiel des dépenses de campagne au nombre de voix obtenues. Un fichier fiable garantit que les subventions iront aux formations qui mobilisent réellement, renforçant la transparence budgétaire voulue par le gouvernement.
Observation internationale
Plusieurs missions d’appui technique de l’Union africaine et de la CEEAC ont salué la procédure de révision, la jugeant conforme aux bonnes pratiques régionales. Leur rapport préliminaire, attendu en mars 2026, devrait conforter l’image d’un processus maîtrisé et inclusif.
Prochaine étape officielle
Après réception des listes corrigées, la DGAE clôturera la saisie finale début février, avant leur transmission au ministre chargé des élections pour signature. La publication au Journal officiel vaudra gel du fichier, ouvrant la voie au dépôt des parrainages présidentiels.
Le mot de la société civile
La plateforme Agir pour des élections apaisées encourage les citoyens à photographier les tableaux d’affichage pour garder une preuve en cas de litige. Elle salue le respect strict des délais par l’administration, « gage de confiance partagée », selon sa porte-parole Clémence Okemba.
Regard sur l’histoire récente
En 2016, près de 115 000 électeurs avaient constaté des anomalies après la clôture de la période de réclamation. Cette année, les autorités entendent réduire ce chiffre à moins de 10 000, démontrant une amélioration continue du dispositif depuis le début du mandat actuel.
Vers un scrutin serein
La mobilisation autour des listes électorales se veut un test grandeur nature de l’esprit civique congolais. En participant, chaque électeur renforce la transparence et nourrit la confiance qui portera la présidentielle 2026 vers un déroulement paisible, conforme aux ambitions de stabilité nationale.


