Violences sans précédent en 2024
Des statistiques alarmantes font état d’une situation déplorable pour les enfants pris dans les conflits armés à travers le monde en 2024. Le rapport annuel des Nations unies, rendu public le 19 juin, documente une hausse significative des violations graves des droits de l’enfant—augmentant de 25 % par rapport à l’année précédente. Ce constat vient affirmer un record sinistre, faisant de 2024 l’année la plus sombre depuis l’instauration du dispositif de surveillance il y a près de trois décennies.
Des chiffres qui font froid dans le dos
Selon le rapport, 41 370 violations graves ont été vérifiées pour l’année 2024, incluant des actes commis cette même année ainsi que des faits antérieurs confirmés en 2024. En dépit de ce macabre constat, ce rapport ne se résume pas à des chiffres. Ces statistiques tragiques témoignent d’une dure réalité sur le terrain, notamment dans les zones les plus touchées telles que Gaza, la République démocratique du Congo (RDC), Haïti et bien d’autres.
Répercussions globales des hostilités
Les enfants continuent de souffrir de façon disproportionnée des conséquences désastreuses des conflits internationaux. Le rapport documente plus de 4 500 enfants tués et plus de 7 000 blessés à travers le monde. L’accroissement de la violence multi-forme qui cible les plus jeunes est un triste constat que souligne vigoureusement Virginia Gamba, représentante spéciale de l’ONU, soulignant que cet état doit nous alerter sur un ‘point de non-retour’.
La liste de la honte: un rappel tragique
Chaque année, l’ONU compile une liste appelée ‘liste de la honte’ qui recense les auteurs de ces violations abominables. Cette annexe comprend des entités et groupes responsables d’atrocités telles que le meurtre, le recrutement forcé, les violences sexuelles, et la privation d’aide humanitaire. Les forces israéliennes, impliquées dans plus de 8 500 violations graves en territoires palestiniens occupés, continuent de figurer en haut de ce classement.
Nouveaux acteurs dans la brutalité
Le rapport de 2024 met également en lumière l’émergence de nouveaux acteurs de violence. De nouvelles inclusions sur la liste, comme la coalition de gangs haïtiens ‘Viv Ansanm’ et le cartel colombien Clan del Golfo, marquent une intensification des recrutements forcés et violences impensables. En Colombie, par exemple, le nombre d’enfants enrôlés de force a bondi à 450 en 2024 contre 262 l’année précédente, aggravant un tableau déjà alarmant destiné à interpeler la conscience collective internationale.