Un front commun pour la démocratie
Les deux principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Tidjane Thiam, ont décidé de s’unir pour former un ‘front commun’. Cette alliance vise à faire pression sur le gouvernement afin de permettre à leurs leaders, actuellement exclus du processus électoral, d’être candidats à la prochaine élection présidentielle.
Mutualiser les forces d’opposition
Jeudi 19 juin, une déclaration conjointe a été présentée à la presse, soulignant la nécessité de rassembler les forces pour relever les défis liés au processus électoral. Tidjane Thiam, s’exprimant via visioconférence depuis l’étranger, a insisté sur le manque de légitimité et de crédibilité des futures élections si ces doléances ne sont pas prises en compte.
Dialogue et réformes demandés
Le nouveau ‘front commun’ appelle également à l’ouverture d’un dialogue politique et à des réformes de la Commission électorale indépendante (CEI). Ce besoin de réforme fait écho aux revendications de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), qui souligne également la nécessité d’une refonte des structures électorales pour garantir des élections transparentes.
Critique envers le pouvoir en place
Lors d’une récente allocution, Laurent Gbagbo a critiqué le président Alassane Ouattara, en poste depuis 2011, pour son intention de se présenter à un quatrième mandat consécutif. M. Gbagbo accuse le gouvernement de miner la démocratie en excluant les opposants, arguant qu’il s’agit d’un retour dangereux à un régime de parti unique qu’il ne peut accepter.
Dénégation du gouvernement
Le gouvernement, de son côté, rejette toute accusation d’ingérence politique, affirmant que l’exclusion des candidats est le résultat de décisions prises par une justice indépendante. Ces accusations interviennent alors que les tensions politiques augmentent à l’approche de la période électorale, incitant les observateurs internationaux et les acteurs diplomatiques à surveiller de près la situation en Côte d’Ivoire.