L’appel à l’action de l’Apeec
Le 19 juin à Brazzaville, M. Benjamin Kimona, secrétaire général de l’Association des parents d’élèves et des enseignants du Congo (Apeec), a vivement exhorté le gouvernement à sévir contre les abus de certaines écoles privées. Les accusations touchent particulièrement les établissements coupables de malversations, tels que l’encaissement de frais d’inscription pour des examens nationaux, sans pour autant présenter les élèves concernés. Cette déclaration, largement relayée, met en lumière la nécessité cruciale de réguler un secteur éducatif souvent négligé.
Les infractions dans l’éducation privée
L’Apeec ne se contente pas de dénoncer les dysfonctionnements purement financiers. Un autre scandale vient éclabousser le secteur : le cas tragique de l’élève Anide Orens Mbatchi, victime d’une agression sexuelle par son enseignant de Sciences de la vie et de la terre. Au-delà des répercussions juridiques, l’association insiste sur la nécessité d’une prise en charge psychologique de la victime, démontrant par là même le besoin urgent de réviser certains aspects du suivi éducatif et disciplinaire.
Les interventions nécessaires pour une réforme réussie
Christian Grégoire Epouma, président national en charge de l’orientation et du contrôle de l’Apeec, plaide pour la stricte application du décret encadrant l’enseignement privé, afin d’endiguer les mauvaises pratiques qui minent le paysage éducatif. Soulignant les lacunes du système actuel, l’association appelle de ses vœux une révision législative en profondeur, particulièrement en ce qui concerne l’octroi d’agréments aux établissements privés. Selon lui, une législation plus solide pourrait rétablir la confiance nécessaire envers les institutions éducatives du pays.
Une question sociétale plus large
Enfin, l’Apeec évoque une question davantage sociétale : le phénomène LGBT, vu par certains comme un défi aux mœurs traditionnelles congolaises. L’invocation du Parlement pour légiférer sur ces « déviances » indique que les préoccupations dépassent le seul cadre éducatif, s’étendant vers les enjeux sociaux. Cependant, cette position suscite des débats intenses dans une société en pleine mutation, où les questions de diversité et d’inclusion gagnent en importance. Le dialogue reste ouvert quant à l’évolution des normes sociales dans le contexte congolais.