Un appel à l’unité nationale
Dans une missive adressée à Pascal Tsaty Mabiala, figure de proue de l’opposition congolaise, l’opposant et activiste Modeste Zoubabela plaide vigoureusement pour la tenue de primaires. Ces dernières viseraient à désigner un candidat unique, espérant ainsi retrouver une cohésion nécessaire face à la majorité présidentielle dominée par le Parti congolais du travail (PCT). Soulignant l’importance cruciale de l’unité nationale, Zoubabela ambitionne d’éviter les divisions qui ont souvent gangrené l’opposition.
Les défis de la cohésion politique
À un an des élections présidentielles prévues en mars 2026, la scène politique congolaise semble embourbée dans un climat de discorde interne. Zoubabela dénonce notamment la fragmentation de l’opposition, ponctuée de discours parfois véhéments et de comportements problématiques, autant de signes avant-coureurs d’une instabilité politique persistante. Pour éviter que cette dissonance ne décrédibilise l’alternance démocratique, il propose des primaires, préconisant ainsi une structure commune animée par des idéaux partagés.
Un chemin semé d’embûches
Le chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala, exprime toutefois son scepticisme quant à la faisabilité d’une telle initiative, en raison des divisions passées. Il rappelle que les tentatives d’unification lors des élections de 2016 n’avaient pas abouti, et exprime des doutes quant à la capacité actuelle des partis à s’accorder sur un unique candidat, que ce soit une femme ou un homme.
Quant à Clément Mierassa, président du Parti social-démocrate congolais (PSDC), il a récemment mis en exergue les défaillances du pouvoir en place tout en critiquant vertement certaines figures de l’opposition, insinuant que ces dernières sont en collusion avec le gouvernement. Il appelle donc à une mobilisation autour de ce qu’il considère comme « la vraie opposition ».
L’avenir incertain d’une démarche ambitieuse
Autant le concept d’union pourrait sembler être la solution idéale face à une forte majorité, autant cette idée fait face à une vive résistance chez plusieurs leaders de l’opposition. Ces derniers restent partagés quant au soutien de cette stratégie, optant parfois pour des approches divergentes. La concrétisation d’une telle cohésion dépendra en grande partie de la décision collective des partis à s’engager dans cette voie.
Cette complexité met en exergue les défis auxquels la classe politique congolaise doit faire face alors qu’elle se prépare pour une élection capitale dont l’issue pourrait remodeler l’avenir politique du Congo-Brazzaville.