Ce qu’il faut savoir
Le ministère de l’Intérieur a fait afficher, depuis le 3 décembre, les listes électorales provisoires destinées à la présidentielle de mars 2026. Chaque citoyen est invité à vérifier son nom dans son arrondissement avant le 16 décembre, date butoir des réclamations. L’étape est cruciale pour garantir un scrutin inclusif.
Jean-Claude Etoumbakoundou, directeur général des Affaires électorales, insiste: l’affichage anticipé évite toute polémique post-vote. Il s’agit d’offrir à chaque électeur la possibilité de corriger une erreur d’orthographe, de bureau, ou d’omission. L’administration promet une prise en compte rapide des doléances. La transparence demeure la ligne officielle du processus.
Calendrier décisif
La période de réclamation, fixée du 3 au 16 décembre par arrêté ministériel, répond à l’article 15 du décret 2001-530 modifié. Quatorze jours pour détecter et corriger les anomalies: le compte à rebours est lancé. Passé ce délai, les listes deviennent définitives.
Dès le 17 décembre, les listes corrigées rejoindront la DGAE à Brazzaville où, après consolidation numérique, elles seront transmises à la Commission nationale électorale indépendante pour vérification finale. La CNEI renverra ses observations au ministre chargé des élections.
Un cadre légal solide
Le dispositif s’appuie sur une architecture juridique éprouvée qui confie aux administrateurs-maires et sous-préfets l’affichage simultané des listes et la collecte des requêtes. Ces acteurs agissent comme premier filtre avant la saisie centrale. La chaîne hiérarchique, clairement définie, limite les risques de contestation.
Une fois les remarques intégrées, le ministre de l’Intérieur rayonne comme garant du fichier national, symbole de la modernisation administrative engagée depuis plusieurs cycles électoraux. La centralisation permet aussi la détection d’inscriptions multiples via les nouvelles bases biométriques.
Pourquoi chaque voix compte
Maîtriser le corps électoral, c’est sécuriser la légitimité du futur président que les Congolais éliront en mars 2026 pour cinq ans. Une liste inexacte ouvre la porte aux suspicions et peut décourager la participation, rappellent les observateurs nationaux. Le gouvernement a donc intérêt à un contrôle citoyen massif.
Les dernières statistiques du scrutin législatif 2022 ont montré une participation supérieure de huit points dans les zones où l’affichage avait été le plus consulté. En multipliant les vérifications, chacune et chacun peut reproduire cet élan civique. C’est le pari des autorités pour 2026.
À retenir
Affichage du 3 au 16 décembre, réclamation directe auprès de la commission administrative, transmission à la DGAE, contrôle CNEI, publication nationale: la feuille de route est claire et chronométrée. Le citoyen reste au cœur du processus.
Que faire concrètement ?
Présentez-vous avec votre récépissé d’enrôlement ou votre carte nationale d’identité au bureau indiqué par vos autorités locales. Lisez attentivement votre ligne: patronyme, prénoms, date de naissance, sexe et code du bureau de vote. Tout écart doit être noté sur le formulaire prévu.
En cas d’anomalie, rédigez une réclamation sur place, signez-la puis suivez son traitement via le registre consultable quotidiennement. La réponse vous sera notifiée avant l’envoi des listes à Brazzaville. La procédure est gratuite. Aucun document supplémentaire n’est exigé.
FAQ
Que se passe-t-il si je suis en déplacement durant la période de réclamation ? Un mandataire muni d’une procuration simple peut vérifier votre inscription et déposer une demande de correction. La procuration doit être légalisée par la mairie.
Puis-je changer de bureau de vote ? Oui, si vous prouvez un changement effectif de résidence avant le 31 octobre 2025; la commission réaffectera alors votre nom. Au-delà, seul un recours gracieux auprès du préfet est possible.
Serai-je radié si je ne confirme pas mon inscription ? Non, l’inscription reste valable, mais en cas d’erreur non rectifiée, votre vote pourrait être contesté; mieux vaut donc vérifier. La consultation ne prend que quelques minutes.
Regards prospectifs
À trois mois de l’ouverture officielle de la campagne, ce contrôle citoyen servira d’indicateur de mobilisation pour les partis et pour les équipes du président Denis Sassou Nguesso, déjà engagées dans la promotion de la paix électorale.
Le gouvernement reste confiant: un fichier fiable renforcera la crédibilité internationale du scrutin et confortera les réformes institutionnelles lancées depuis le référendum constitutionnel. L’opinion publique est désormais invitée à transformer cette confiance en participation record.
Suivi numérique des corrections
Pour la première fois, chaque préfecture dispose d’un scanner haute résolution permettant de transférer en temps réel les corrections vers la base centrale, évitant l’acheminement physique de nouveaux formulaires. Un accusé de réception numérique est remis à l’électeur.
Selon la DGAE, ce dispositif réduit de deux semaines la durée de consolidation nationale par rapport à 2021 et ouvre la voie à la publication d’un tableau de bord public interactif sur le portail officiel. Une avancée saluée par plusieurs ONG d’observation.
Observateurs et diaspora
Ces organisations, invitées à suivre chaque étape, estiment que la transparence des listes renforcera la confiance des jeunes, dont le taux d’abstention reste le défi majeur. Elles comptent publier des rapports hebdomadaires jusqu’au bouclage définitif.
La diaspora congolaise pourra également vérifier son inscription via un portail sécurisé dès janvier, précise le ministère.


