Ce qu’il faut savoir
Le 29 novembre, à Dolisie, le parti Le Congo en marche a fêté ses six ans d’existence avec un message retentissant adressé au chef de l’État.
Son président, Jean Valère Mbani, a publiquement invité Denis Sassou Nguesso à se porter candidat à la présidentielle de mars 2026, estimant que la continuité garantirait la consolidation des chantiers engagés.
Un sixième anniversaire hautement politique
La cérémonie, organisée dans la cour du nouveau siège national fraîchement inauguré, a réuni cadres, militants, chefs traditionnels et représentants d’associations de femmes et de jeunes.
Mbani a salué « le travail acharné » de ses adhérents, rappelant les débuts modestes du mouvement en 2017 et son implantation progressive dans les treize départements.
Moment fort de la journée : la levée simultanée du drapeau national et de la bannière du parti, symbole d’une loyauté revendiquée envers les institutions de la République.
Le message du Lcem au chef de l’État
Dans son adresse, Mbani a vanté les résultats obtenus depuis 2021 dans l’éducation, la santé et le réseau routier, citant le tronçon Dolisie-Kimongo et les unités de soins rénovées comme preuves tangibles.
« Nous souhaitons voir ces avancées se poursuivre sous l’impulsion de celui qui les a initiées », a-t-il lancé, sous les applaudissements d’une foule brandissant des portraits du Président.
Le parti justifie cet appel par « la stabilité et l’expérience », deux arguments souvent mis en avant par les partisans du chef de l’État.
Un signal pour la future bataille électorale
En invitant Sassou Nguesso à se déclarer tôt, le Lcem espère occuper le terrain médiatique et couper l’herbe sous le pied d’éventuels concurrents internes de la majorité.
Le calendrier officiel fixe l’ouverture du dépôt des candidatures à janvier 2026, mais la pré-campagne bat déjà son plein sur les réseaux sociaux et dans les meetings locaux.
Les analystes voient dans cette prise de position un moyen de tester l’accueil populaire avant les grandes conventions prévues l’an prochain.
La réception au sein de la majorité présidentielle
Plusieurs élus du Parti congolais du travail, formation du Président, ont salué « une initiative louable qui confirme l’unité autour du programme de développement national ».
Dans les couloirs de l’Assemblée, on murmure qu’une déclaration officielle pourrait intervenir après la révision des listes électorales, attendue mi-2025.
Opposition et société civile, entre prudence et vigilance
Du côté des partis d’opposition, on affirme que « l’heure est au contrôle du processus, pas aux noms », réclamant la publication anticipée du budget électoral et des règles de campagne.
Des ONG citoyennes rappellent que toute élection crédible repose sur une participation forte et un accès équilibré aux médias, deux points inscrits dans la feuille de route de la Commission nationale électorale indépendante.
À retenir
L’appel de Dolisie confirme le Niari comme moteur politique du Sud-Ouest et place la question de la candidature de Denis Sassou Nguesso au centre du débat public.
Le nouveau siège du Lcem, doté d’une école de formation, devient un outil d’ancrage territorial et de mobilisation en vue de 2026.
Que faire concrètement ?
Électeurs, vérifiez dès maintenant votre inscription sur les listes communales et préparez les pièces d’identité requises pour la révision prévue l’an prochain.
Associations, profitez des fenêtres de subvention pour les campagnes d’éducation civique annoncées par le ministère de l’Intérieur.
Candidats potentiels, familiarisez-vous avec les nouvelles modalités de parrainage, dont les quotas départementaux seront publiés par décret avant la fin 2024.
FAQ des électeurs avant 2026
Pourquoi un tel appel si tôt ? Pour donner au Président le temps de consulter sa base et d’ajuster son programme aux attentes locales.
Le chef de l’État peut-il se représenter ? La Constitution révisée en 2015 n’impose pas de limite stricte, tout en maintenant un mandat de cinq ans renouvelable.
Quand sa décision sera-t-elle officielle ? Traditionnellement, les candidats se déclarent entre six et neuf mois avant le scrutin, mais rien n’interdit une annonce anticipée.
Quel sera le rôle du Lcem ? Le parti entend servir de relai d’opinion et former 500 jeunes observateurs volontaires pour la surveillance citoyenne des bureaux de vote.
Infographie : chronologie vers mars 2026
Décembre 2023 : clôture de la session parlementaire fixant le cadre budgétaire. Mai 2024 : publication des textes d’application du nouveau code électoral. Septembre 2024 : début de la formation des agents recenseurs.
Juin 2025 : révision des listes. Janvier 2026 : dépôt des candidatures. Février 2026 : campagne officielle de 21 jours. Mars 2026 : premier tour, suivi d’une annonce provisoire des résultats dans les 72 heures.


